L'abattoir reçoit par jour sur son quai des centaines de chariots chargés d'oiseaux prévus par le planning. Les chauffeurs qui ont acheminés ces oiseaux, déchargent les chariots de leur véhicule en vrac sur le quai de l'abattoir.
Un employé du lieu dirige les caisses vers la chaîne d'abattage où là, se trouvent des accrocheurs qui ouvrent les caisses les unes après les autres, sortent et jettent par terre les oiseaux morts en cour de transport et accrochent les autres par les pattes, dans une sorte de petits cadres en inox où se dessine dans chacun d'eux une sorte de deux V espacés, permettant l'écartement des pattes qui se coincent grâce au propre poids de l'animal. Ce dernier se retrouve alors tête en bas, les ailes entrebaillées, et le bec semi ouvert avec des restes de pâté de gavage qui en sortent. Le plus grand nombre de ces oiseaux ne réagissent même plus à l'étouffement que provoque la pâtée qu'ils régurgitent tant ils sont à bout. A partir de ce moment, ils ont encore un certain temps à rester dans cette position, avant de passer devant des brumisateurs destinés à les mouiller, précédant le système d'électronarcose.
L'électronarcose est conçue de deux plaques en espèce de téflon qui portent des filins électriques. Ces plaque sont disposées à hauteur des têtes des animaux mouillés et disposées de façon à créer une sorte de couloir qui se rétrécit de plus en plus, obligeant les têtes à se mettre en contact avec les filins électrifiés, qui une fois touchés provoquent des spasmes aux victimes qui y passent. Les têtes des oiseaux continuent dans cet étroit couloir qui les dirige vers des couteaux mécaniques destinés à leur trancher les jugulaires. Pour les oiseaux qui ont eu encore la force de lever la tête et qui ont donc échappés à l'électronarcose et aux couteaux mécaniques, n'échapperont pas à l'employé armé d'un couteau qui les attend et sentiront alors la lame qui trancheront jugulaires et gorge...
A la suite de cela les animaux devenus des cadavres, s'éloignent de plus en plus dans le sillage de la chaîne, pour disparaître peu à peu dans les méandres de l'abattoir, avant de finir dans divers bocaux étiquetés sous le sigle "IGP" destiné aux consommateurs.